Vous avez sans doute déjà entendu parler du « newjacking » ? Une pratique aussi virale que complexe de plus en plus appréciée des marques. Pour parfois gagner en visibilité, ces dernières n’hésitent plus à exploiter l’actualité en leur faveur.
Qu’est-ce que le Newsjacking ?
Terme inventé par David Meerman Scott, expert et conférencier mondialement reconnu, le « newsjacking » est le fait d’utiliser une actualité extérieure à une entreprise pour augmenter la visibilité de celle-ci.
Le but du newsjacking est de s’emparer d’un phénomène d’actualité pour le détourner à son avantage pour en récupérer la visibilité à son propre profit.
Le newsjacking permet d’accroître sa notoriété en surfant sur les tendances. Cette stratégie permet de communiquer de façon positive, en profitant d’un accroissement temporaire de visibilité.
Cela permet de travailler son image de marque. Il est par exemple idéal voire utile pour une entreprise qui souffre d’une mauvaise communication ou qui cherche désespérément à se refaire une santé après un bad buzz par exemple.
Le newsjacking est destiné avant tout pour faire du buzz tout en rebondissant sur une actualité.
Monoprix, le roi du newsjacking ?
L’un des géants en matière de newsjacking en France est sans nul doute la chaîne de supermarchés Monoprix !
Au fil des années, Monoprix a su s’imposer comme une référence dans ce domaine avec ses packaging originaux et totalement décalés tout en surfant à merveille sur les différentes actualités.
La stratégie de Monoprix regroupe tous les composants essentiels d’un newsjacking réussi. Mais en y regardant de plus près, on s’aperçoit que la marque se sert surtout d’événements prévus à l’avance pour communiquer. Ce qui ne constitue donc plus vraiment du newsjacking à proprement parler.
Le newsjacking sur les réseaux sociaux
Le newsjacking, lorsqu’il est exercé sur les réseaux sociaux, peut présenter des risques d’image lors d’une communication maladroite ou que l’événement est mal choisi. En effet, cette pratique de marketing en temps réel où la réactivité est nécessaire ne permet pas toujours le recul et les validations nécessaires.
Attentat contre Charlie Hebdo, Bataclan… Certaines marques se sont déjà brûlé les ailes en pratiquant le newsjacking à tort et à travers !
Il faut cependant éviter de rebondir sur un événement d’une gravité extrême, comme un décès ou un attentat par exemple. Ce fût le cas des 3 Suisses en janvier 2015 qui voulait rendre hommage à Charlie Hedbo…
Un mauvais newsjacking, c’est l’assurance de détruire son image de marque durablement.
Eviter les pièges !
Vous l’avez compris, le newsjacking se joue et s’utilise dans l’instant. Pour autant, il est conseillé de réfléchir avant de se lancer sur le premier post venu… ce serait dommage de créer un badbuzz, néfaste à votre image de marque.
Pour éviter toute déconvenue pour votre image de marque et par respect pour d’éventuelles victimes, quelques pièges sont à éviter lors de vos prochaines publications :
- Confondre vitesse et précipitation : un post non réfléchi est synonyme de badbuzz
- Rebondir sur n’importe quel sujet : selon votre domaine, le newsjacking s’utilise avec parcimonie
- Faire de l’humour sur fonds de drame : une très mauvaise idée que de rebondir sur une catastrophe…
- Ne pas trier les faits d’actualité : tous les sujets ne sont pas judicieux à relayer, attention !
- Communiquer après la bataille : une fois que l’actu est passée, abstenez-vous
À l’IMCI, nous nous efforçons d’enseigner à nos élèves en community management de bien communiquer sur internet et sur les réseaux sociaux pour éviter de créer un bad buzz qui pourrait nuire à leur image.